Atelier Anne Minon
L'atelier de poche où se plantent mes chevalets, se situe sur les hauteurs de Ménilmontant, là où les toits de zinc rivalisent de gris avec le ciel qu'ils disputent à quelques batiments audacieux et modernes.
La fenêtre éclaire ce joyeux capharnaüm coloré par les pigments, tubes, pinceaux, toiles, encres et pastels, esquisses, photos, crayons, fil de fer et carnets propices à l'inspiration et dont la table de travail tavelée de coulures est le pivot central.
Un peu d'histoire...
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Février 2008 : Exposition « mon prochain plasticien » Galerie Espace Commines – Paris
- Juin 2005 : Exposition privée Paris : Square d’Orléans
- Janvier 2004 : Commande d’un tableau « le petit Prince » pour la journée de l’Enfance
- Septembre 2003 : Ateliers Beaux-Arts Ville de Paris – Antoni Ros Blasco
- Septembre 2002 :Dessins originaux réalisés pour la galerie C.Memmi – rue St Sulpice - Paris
Ateliers Beaux-Arts Ville de Paris – Antoni Ros Blasco
- Juin 2001 : Exposition Paris : La Terrasse de Gutenberg
- Les années 2000 : Travail en atelier Paris
- Janvier 1998 : Exposition Versailles
- Automne 1997 : Exposition Paris : Hôtel Novotel Gare de Lyon
- Printemps 1997 : Exposition Paris : Grand Marché d' Art
contemporain
- Année 1994 : Exposition Paris pour le Génie de la Bastille
Automne 1994 : Commande d'un tableau sur le thème de la gourmandise pour " l'Art au Menu 1994" - Action de mécénat de Badoit - pour illustrer le menu restaurant le Passage à Lyon (déclinaison sur 1 million de bouteilles de Badoit)
Exposition : Restaurant "Le Passage" rue du plâtre – Lyon
- Les Années 90 : Travail en atelier Paris
- Année 1987 : Bibliophilie, participation à la recherche, à l'achat et à la vente de livres anciens pour collectionneurs Paris (Drouot). Collaboration artistique sur collection de reprints
- Année 1985 : Paris : Expression et décoration par les collages décoration d'appartements privés) Conseillère artistique sur émissions de télévision
- Année 1982 : Exposition Varoise : décors peints sur Bois (réalisation de commandes et décors de magasins).
- Les Années 80: Voyages : étude et expression sur la lumière rientale Recherches sur la couleur ; Rome, Florence, Syracuse Désert : Etude picturale sur les volutes et les volumes Recherche sur la calligraphie et le graphisme des signes Etudes sur les formes de l'habitat méditerranéen.
- Année 1975 : Conseillère artistique sur émissions de télévision (Unités de programmes divertissements); Antenne 2, Canal +, TF1, la Cinq
- Les Années 70 : Etudes supérieures ; Histoire de l'Art, Ecole Supérieure d'Arts Modernes, graphisme publicitaire, Sorbonne Nu académique : Beaux Arts Paris
- Année 1968 : Arrivée à Paris mais, Mai
- Année 1955 : : Naissance à Bruxelles
Anne Minon invente, imagine, dessine, et réalise vos commandes sur mesure, chaque pièce est unique.
Point de vue de la créatrice :
Mon travail s'articule autour de la couleur et de la matière. Peinture, collage, terre, encres, pastels, détournements d'objets se bousculent de manière sauvage et brute. Les chassis nus étirent les toiles tendues par leurs oeillets de métal qui sont comme des clins d'oeil adressés aux curieux.
Anne Minon
Interview Anne Minon
Influences familiales
Depuis toute petite, je suis passionnée de couleurs et de dessin. J’ai baigné dans un milieu plutôt artistique. Les figures féminines de la famille sont des originales, elles m’ont beaucoup influencée. Elles avaient des caractères bien trempés et vivaient en dehors de la norme. Ma mère était musicienne. Mon arrière grand-mère paternelle était modiste. Créatrice belge, elle vivait dans un petit village des Fagnes, et les grandes dames venaient même de Paris pour acheter ses chapeaux. Ma grand-tante maternelle était elle-aussi assez atypique : religieuse défroquée, elle a voyagé dans le monde entier pour y chiner meubles, tableaux et bijoux.
Citadine de cœur
J’adore la ville, j’ai adoré vivre à Bruxelles, mais l’arrivée à Paris a été une véritable révélation. J’aime Paris, sa lumière, ses monuments, ses ponts par-dessus tout, qui irradient la ville. Le fleuve y crée une lumière particulière. La ville n’est pas colorée en elle-même, mais la pierre de France vibre de son éclat. Quand le temps est clair, elle « donne » sur la pierre de Notre-Dame, de la Conciergerie, des bâtiments haussmanniens.
Etudes & voyages
Dans les années 70, j’ai fait des études supérieures à Paris : Histoire de l'Art, Ecole Supérieure d'Arts Modernes en graphisme publicitaire, la Sorbonne et les ateliers de Nu Académique aux Beaux-Arts. Pendant trois ans, j’ai délaissé Paris pour voyager : Rome, la Sicile ou le Maroc ont beaucoup marqué ma peinture. En arrivant en Afrique du Nord, j’ai eu un tel choc de couleurs que j’ai posé mes valises à Casa et Tanger pendant 6 mois ! La lumière incroyable, les odeurs de cumin, de menthe, de coriandre, dans le quartier des épices et des tanneurs, les ocres, les poteries et les mosaïques bleues qui évoquent certains regards peints par Modigliani, m’ont beaucoup inspirée. Tous les sens stimulent l’artiste : les odeurs, le toucher, les images et les bruits donnent une couleur. Ils constituent les premiers souvenirs et les premières impressions laissées par un endroit inconnu, ceux qui sautent aux yeux, au nez, aux oreilles, et qui créeront plus tard l’inspiration : le bruit de la mer, les rumeurs de la ville, le toucher des textiles, les senteurs du marché,…
Osez les couleurs, posez les couleurs, opposez les couleurs...
La couleur est une matière vivante. Sur la palette, il y a de bonnes ou de mauvaises surprises, mais c’est toujours un grand bonheur que d’obtenir la couleur exacte que l’on a en tête. Chaque couleur est une magie. J’apprécie peu les pastels, les aquarelles, je ne me reconnais pas en eux. Je préfère les contrastes violents, les couleurs pétillantes, incendiaires, passionnées, coupées de blanc ou de sépia, les tons bruts et contrastés. Je veux mettre les couleurs en scène. Dans les livres d’or de mes expositions, ma peinture est souvent décrite comme énergique, choquante, brutale, puissante, fauve, primitive ou « flash ». Elle est construite de formes carrées, rondes, avec des lignes droites qui s’entrecoupent, des couleurs qui tranchent et donnent une impression de force et de mouvement. Elle est qualifiée d’ « ethnique » par ceux qui la regardent, je pense que ça lui va bien !
Technique et particularités
J’utilise de l’acrylique, une matière plastique et moderne, que j’aime beaucoup. Je prends aussi beaucoup de plaisir à travailler la terre, à réaliser des collages et à photographier. Je peins aux pigments, sur tous les supports et toutes les matières : bustes récupérés de boutiques, meubles, plexiglas, vitres, plastiques, tissus, du caddie de marché aux bouteilles de savon !
Mon système d’accroche déposé
Je découpe la toile, la perce et la tend à l'aide de mousquetons de marines, sur des châssis nus un peu surdimensionnés et peints d'un simple jus, de sorte que l'on voit le mur entre la toile et le châssis. Ce système, inventé par nécessité un jour où je manquais de support, plait beaucoup !
Maîtres d’influence
J’aime Picasso et Matisse.
Picasso pour sa technique absolue, son génie, la richesse et la longévité de sa carrière, ses périodes toutes différentes : des peintures académiques au cubisme, en passant par la sculpture et la céramique. C’était un visionnaire.
Matisse pour les couleurs, pour son âme d’enfant. Il semble peindre libéré de toutes convenances, c'est-à-dire, avant que l’on vous apprenne qu’une maison a une porte et un toit pointu, avant que des schémas ne soient imposés. Je me retrouve dans sa peinture, dans l’absence de perspectives et de normes. Quand je peins, je me fiche de la logique et de la cohérence. Ma peinture procède à la fois de l’Art brut, et du Naïf dans les décors intérieurs notamment. Dans la nature, qu’il s’agisse des feuilles, des arbres, des animaux, du sable ou du désert, rien n’est linéaire. Je peins des tableaux à cette image.
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